Fini les tarifs verts, bleus et jaunes d'EDF, bien connus des professionnels ? C'est le souhait de Neeli Kroes, commissaire européenne chargée de la concurrence, qui a ouvert une procédure formelle contre la France sur "des aides présumées en faveur de grandes et moyennes entreprises".
La Commission européenne estime en effet que ces tarifs réglementés, sont à un "niveau artificiellement bas", et "financés directement ou indirectement par l'État". Il s'agit donc pour la Commission de subventions publiques à des entreprises, et l'institution européenne cherchera à savoir, avec cette enquête, s'ils entraînent des "distorsions disproportionnées des échanges et de la concurrence dans le marché unique". La balle est maintenant dans le camps de la France, qui devra répondre de ces affirmations qui sont susceptibles d'entraîner la disparition des tarifs.
Trois grands tarifs réglementés pour les entreprises en France
Le Vert pour les gros consommateurs, qui demandent une puissance supérieure à 250 kW. Ce sont les grands sites industriels qui peuvent exercer leur éligibilité depuis l'an 2000. 18% d'entres eux ont quitté le tarif fixe et seuls 4,3% ont quitté EDF.
Le Jaune qui s'applique aux sites moyens, nécessitant une puissance en haute tension inférieure à 250 kW ou supérieure à 36 kVA en basse tension. Seuls 5% de ces sites ont quitté le tarif règlementé. Et les PME sont restées fidèles à EDF puisque 0,6% de leurs sites ont été récupérés par les fournisseurs alternatifs.
Enfin, le tarif bleu, pour les artisans et les TPE qui demandent une puissance inférieure à 36 kVA. Ces dernières ont joué le jeu de la concurrence puisque 13% d'entre elles ont choisi d'exercer leur éligibilité. Mais comme les grands industriels, seules 4,6% ont quitté EDF.