La commission d'enquête publique sur le SDRIF a émis un "avis favorable", assorti toutefois de plusieurs réserves.
Les 19 membres de la commission d'enquête qui avaient pour mission d'évaluer le schéma directeur de la région Ile-de-France, le SDRIF, qui fixe les priorités de son développement jusqu'en 2030, ont remis leur rapport mercredi à Jean-Paul Huchon, le président du conseil régional. Après avoir recueilli plus de 5.000 lettres ou observations lors de l'enquête menée du 15 octobre au 8 décembre 2007, ils ont enfin rendu leur avis. A l'unanimité, il est "favorable".
Considérant que "les orientations générales proposées" et qui ont été élaborées par le conseil régional "restent pertinentes", les "enquêteurs" ont toutefois émis "quatre réserves", essentiellement techniques, et "15 observations" dont l'une des plus sensibles porte sur les moyens prévus pour atteindre l'objectif de 60.000 logements par an, qui constitue l'épine dorsale du SDRIF. "Le projet n'a pas vraiment démontré la capacité d'une politique à atteindre les objectifs de 60.000 logements par an" note l'avis de la commission qui reste "dubitative sur les opportunités offertes par le droit actuel de l'urbanisme".
Les autres réserves portent sur les transports et l’économie.
Priorité aux transports et à l’attractivité
La commission préconise de mieux articuler ces mesures avec un développement de nouveaux transports en commun. Elle demande notamment que le projet de rocade ferroviaire autour de Paris, Arc-Express, "soit affiché comme la priorité absolue de ce futur" SDRIF en matière de transport. La commission demande également des "ajustements" afin de "renforcer la robustesse du volet économique" et notamment de ne pas imposer aux entreprises qui souhaiteraient s'installer en Ile-de-France des "contraintes" qui les handicaperaient par rapport à ce qui se fait sur les "places concurrentes". Elle indique que le projet de "couvre-feu" et de plafonnement des vols à Roissy relève du seul niveau de l'Etat et n'a pas à figurer dans le SDRIF. La commission redoute qu'en fonction des objectifs définis par l'Etat pour le pôle de Saclay, celui-ci "ne soit pas pleinement le succès escompté". Elle demande enfin que le secteur de la Défense, "générateur important de taxe professionnelle, participe financièrement à l'amélioration des transports en commun le desservant".
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