À moins d'un revirement de dernière minute, le métro d'Alger sera géré par une société française. Le gouvernement algérien doit choisir entre trois candidats pour la gestion déléguée, durant cinq ans, du premier métro de la capitale : Keolis, RATP ou Veolia Transport, tous français. La RATP serait bien placée pour décrocher ce projet de plusieurs dizaines de millions d'euros. Actuellement en chantier, la première ligne de 9,1 km du métro d'Alger doit être ouverte au plus tard fin 2008, selon les prévisions officielles.
Si le gouvernement n'annule pas l'opération, le métro d'Alger deviendra la troisième grande infrastructure du pays à passer entre les mains de gestionnaires français. Depuis plus d'une année, Suez gère les eaux d'Alger et sa filiale Degremont s'occupe de la station de déminéralisation de Brédeah près d'Oran (Ouest). Dans les transports, les Aéroports de Paris Management (ADPM) ont la charge depuis juillet 2006 de la nouvelle aérogare internationale de la capitale.
Faute de compétences locales, le gouvernement se tourne vers les étrangers pour la gestion des services publics (eau, transport...). Objectif : préparer le terrain à des équipes algériennes ou à des concessions privées qui doivent prendre le relais à la fin du premier mandat de gestion déléguée. " Les contrats de délégations de services publics aux opérateurs privés devraient se développer dans les années à venir d'autant qu'il existe un cadre juridique propre à chaque secteur comme l'eau, les transports urbains, les aéroports ", prévoit Samy Laghouati, responsable du bureau de Gide Loyrette Nouel à Alger.