Jean-Louis Borloo a présenté hier en conseil des ministres une communication sur l’organisation du «Grenelle de l’environnement». Le ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables a précisé que «le Grenelle de l’environnement est le fruit d’un engagement du président de la République. Il traduit la volonté de refonder la politique de l’écologie en France et d’inventer collectivement les conditions d’une nouvelle croissance compatible avec les limites d’un monde fini.» Le processus doit déboucher à la fin du mois d’octobre sur un «plan d’action comportant 20 à 30 mesures concrètes et quantifiables.»
Six groupes de travail d’une quarantaine de personnes issues de cinq collèges (Etat, collectivités territoriales, salariés, responsables professionnels et associations environnementales) ont été constitués. Présidés par des «personnalités indépendantes et reconnues», les six groupes de travail proposeront les mesures pour:
- lutter contre les changements climatiques et maîtriser la demande d’énergie;
- préserver la biodiversité et les ressources naturelles;
- instaurer un environnement respectueux de la santé;
- adopter des modes de production et de consommation durables: agriculture, pêche, agroalimentaire, distribution, forêt et usages durables des territoires;
- construire une démocratie écologique: institutions et gouvernance;
- promouvoir des modes de développement écologiques favorables à la compétitivité et à l’emploi.
Le Grenelle de l’environnement comprendra trois phases échelonnées entre juillet et octobre:
- la première, entre mi-juillet et mi-septembre, correspond à la période de dialogue et d’élaboration des propositions au sein des groupes de travail;
- les conclusions de la première phase seront enrichies par une consultation des «acteurs locaux et du grand public» qui se tiendra entre mi-septembre et mi-octobre;
- une table ronde réunira alors tous les acteurs, pour «dégager les propositions les plus consensuelles, mettre en lumière les points d’accord et les éventuels blocages».
L’État «arbitrera» et la table ronde se conclura par un «plan national pour l’environnement». Le plan d’action sera mis en œuvre après avoir été soumis au président de la République. «Inscrit dans la durée», le plan sera complété et modifié au regard de son état d’avancement et de ses résultats. Deux rendez-vous seront prévus en 2009 et 2011. Le Grenelle de l’environnement «ne constituera pas un point d’aboutissement, mais plutôt le point de départ d’une nouvelle donne française pour l’environnement», a conclu le ministre.
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