Les recettes de concession de Paris étaient de 65 millions d'euros en 2005. Cette année, elles ont atteint 80 millions d'euros. Et l'an prochain, elles devraient totaliser 90 millions d'euros. Des recettes certes minimes par rapport aux droits de mutation (750 millions d'euros), mais non négligeables. "
La municipalité a décidé de créer une sous-direction des partenariats public-privé, qui regroupe une cinquantaine d'agents. Une partie d'entre eux est chargée de valoriser le patrimoine parisien. La rentabilisation financière des biens n'est pas le seul but de l'opération. Il s'agit d'abord " d'améliorer le service rendu aux Parisiens ". Exemple ? Le château de Longchamp, concédé à WWF pour en faire son siège et mener des activités pédagogiques. La préoccupation est ensuite environnementale. Ainsi l'île du chalet Daumesnil a-t-elle été restituée pour moitié afin de devenir un parc accessible à tous.
Pour valoriser financièrement ce patrimoine, la municipalité a lancé des appels à concurrence.... et négocie dur ! Avec succès, si l'on en croit ces quelques exemples : ainsi, selon les chiffres de la Ville, la redevance sur les hippodromes passera-t-elle de 1 million d'euros en 2000 à 7,5 millions d'euros en 2007. Celle de la Croix Catelan de 150.000 euros en 2000 à 2,7 millions d'euros en 2007. Celle des colonnes Morris de moins de 2 millions d'euros en 2000 à 10 millions d'euros en 2007. Et celle de la tour Eiffel de 5 millions d'euros en 2000 à 8,5 millions d'euros en 2007.
D'autres concessions seront encore renégociées en 2007. À commencer par celle des installations de télécommunications perchées au sommet de la tour Eiffel. En ligne de mire aussi la concession du fameux club huppé du bois de Boulogne " le Tir aux pigeons ". Une partie de son terrain devra être ouverte au grand public. En valorisant son patrimoine, Paris ne fait pas qu'engranger des recettes supplémentaires, elle contribue aussi à une certaine démocratisation.
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