On est passé pas très loin d'un 'black out' européen", a déclaré M. Bornard, suite à la panne electrique du 4 novembre qui a affecté une partie des européens entre Paris et Berlin. La défaillance allemande a provoqué un déséquilibre général de production en Europe. Pour rétablir l'équilibre et afin d'éviter un 'black out' complet, "des systèmes de sécurité automatiques coupent brutalement" une partie de la consommation, car "c'est le seul moyen pour éviter un effondrement complet". "Tout s'est déroulé en quelques secondes", a-t-il ajouté : 5 200 Mégawatts sur les 56 000 consommés à cet instant ont ainsi été "immédiatement interrompus". Maurice Marion précisait que ce système de "délestage" est prévu pour épargner les coupures dans les lieux jugés prioritaires, tels que les hôpitaux et les industries.
La sécurité électrique en Europe s'est dégradée depuis plusieurs années à mesure que la consommation augmentait et que les investissements de production d'électricité ne suivaient pas. Régulièrement, pendant les périodes de froid intense ou de grosse chaleur, l'approvisionnement en électricité est menacé dans différents pays européens, forçant les fournisseurs à prendre des mesures exceptionnelles. Samedi soir, "il y avait suffisamment de capacité de production en Europe", selon M. Bornard, et la France exportait de l'électricité. Mais dans le système européen interconnecté, "tout le monde est solidaire, c'est une seule machine", a-t-il expliqué.
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